Comment l’intelligence émotionnelle peut vous aider à manager vos équipes ?
En 2020, le Forum Économique Mondial a ajouté l’Intelligence émotionnelle aux 10 principales compétences du “future of work”. Cette aptitude se fait progressivement une place au sein des entreprises. Elle est considérée comme l’un des éléments clés pour manager les équipes et les accompagner face à des changements d’organisation qui fluctuent régulièrement, au rythme et tendances des marchés.
L’intelligence émotionnelle, c’est la capacité à reconnaitre, comprendre et gérer nos propres émotions comme celles des autres.
L’émotion- dont l’étymologie latine “ex-movere” signifie “faire mouvement à partir de” - est, d’un point de vue neuroscientifique, « une réaction affective qui se manifeste par des mouvements neurovégétatifs d’origine biologiques, pulsionnels, d’une durée de quelques secondes ». En d’autres termes, on pâlit, on rougit, on a le pouls qui s'accélère, des palpitations…
Les 4 principales émotions sont :
- la joie,
- la colère
- la tristesse
- la peur
Le rôle des émotions est de nous signaler les événements qui sont signifiants pour nous et de motiver les comportements nous permettant de les gérer. Ce sont des messagers, elles sont connectées à notre inconscient, et sont là pour contribuer à notre évolution.
“Ne pas tuer le messager !”
Il faut absolument être à l'écoute du message de l’émotion, notamment des plus désagréables comme la colère, la tristesse, ou la peur. Le contenu du message indique qu’une situation, un événement, ou une relation nous dérange et peut affecter notre bien-être.
Si vous négligez ces messages, les émotions vont laisser place à des sensations qui en découlent comme le stress, l'agacement ou l'irritabilité. Et si elles se reproduisent régulièrement, alors ce sont le corps et l’esprit qui vont s’épuiser, pouvant conduire jusqu’au burn-out.
Impliquer, valoriser pour mieux fidéliser
Depuis plusieurs années, les cas de solitude, de dépression et autres problèmes de santé mentale au travail sont à la hausse et inquiètent à juste titre les entreprises, mais représentent aussi de nouveaux défis pour les dirigeants.
Afin de lutter contre ces nouvelles maladies professionnelles, des solutions peuvent être mises en œuvre.
Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement de prévention : ces solutions permettent d’instaurer un climat et un environnement de travail sain, “ où il fait bon vivre”. Et dans le contexte actuel d’un marché tendu du recrutement, attirer de nouveaux talents et favoriser la rétention et l’implication des collaborateurs est aussi un enjeu économique majeur.
Parmi ces solutions :
- Partager avec vos collaborateurs la vision de l’entreprise afin qu’ils puissent avoir du sens dans leur implication quotidienne et comprendre les raisons et l‘importance du travail qu’ils fournissent individuellement,
- Apporter à chacun de la reconnaissance professionnelle personnalisée, mettant en valeur ses résultats individuels, sa contribution, son investissement personnel. Remercier régulièrement est une routine facile à mettre en œuvre, on peut aussi féliciter individuellement une personne devant d’autres collaborateurs présents, investir dans le développement des compétences des équipes en tenant compte de leurs attentes propres.
- Favoriser un environnement dans lequel chaque collaborateur peut s’exprimer sur un pied d’égalité,
- Œuvrer pour installer durablement une sécurité psychologique permettant à chacun de se montrer tel qu’il est sans craindre des conséquences négatives.
L’intelligence émotionnelle au service du collectif
La pandémie du COVID-19 a bouleversé nos manières de travailler et d'interagir avec notre hiérarchie, nos collègues, partenaires ou même nos clients. Etre plus à l’écoute de nos émotions et de celles de nos interlocuteurs est une condition sine qua non à la création de lien, en dépit de la distance.
Par ailleurs, faire porter des projets par des personnes compétentes techniquement n’est souvent pas suffisant pour les faire collaborer ensemble et avoir une bonne dynamique collective. Les différentes perceptions et réactions des membres de l’équipe peuvent créer des tensions qu’ils ne parviennent pas souvent à bien exprimer vis-à-vis de la hiérarchie, telles que la frustration, l’angoisse parfois même la colère. La communication est obstruée avec des effets délétères sur les relations professionnelles, l’environnement et la performance au travail.
Les dirigeants ont tout à gagner à considérer le quotient émotionnel des équipes pour les faire travailler ensemble.
Pour faire face à ces défis, toute organisation aura besoin d’un dirigeant/manager émotionnellement intelligent. Si toutes les conditions sont réunies, ce dernier sera en mesure de créer un sentiment d’appartenance et de bien-être. Et lorsqu’un tel sentiment est créé, les résultats en termes de performance sont impressionnants.
La gestion des émotions du dirigeant/manager
Les personnes « émotionnellement intelligentes » acquièrent des aptitudes sociales telles que la capacité de résoudre des conflits, de transmettre des connaissances ou de gérer des équipes. Ce sont toutes les aptitudes émotionnelles et sociales individuelles qui influencent notre manière de :
- nous percevoir
- nous exprimer
- interagir avec les autres
- appréhender et gérer les obstacles et les difficultés
- prendre des décisions
Pour travailler sur la question de l’intelligence émotionnelle, il faut d’abord comprendre comment on fonctionne, reconnaître nos émotions et les analyser pour pouvoir les canaliser. Parvenir à anticiper son ressenti et ses émotions dans une situation donnée permettrait, en effet, de mieux évaluer la réaction de son interlocuteur afin de créer des interactions sociales respectivement plus favorables.
Vous trouverez ci-dessous un outil qui vous permettra d’initier un premier pas vers la connaissance de soi et de vos émotions.
Mettez-vous dans une situation dans laquelle vous avez éprouvé une vive émotion : Ici par exemple, nous avons imaginé que vous n’avez pas réussi à dire non à un client, et vous retrouvez à présent débordé ( ou avec des prix qui ne vous assurent pas une marge suffisante). Comment faire pour que cette situation ne se reproduise plus ?
1. Connaître ses propres émotions: repérer l'émotion, l’identifier et trouver son déclencheur.
Qu’est-ce que je ressens ? Qu’est-ce que le fait de ne pas avoir dit non à mon client suscite en moi ?
2. Transposer le ressenti en compréhension: prendre conscience de ses émotions et du message qu’elle vient délivrer.
Pourquoi je ressens de la colère, de la culpabilité, de la frustration,…. ? Qu’est-ce qui se joue dans le fait de ne pas à avoir réussi à dire non à mon client qui me « touche » ainsi ? Qu’est-ce qui se cache derrière ? Et encore ? Et encore ? Et encore ?
3. Transformer la compréhension en compétence pour agir et interagir : se construire une bibliothèque de connaissances des émotions à appliquer dans ses interactions avec les autres.
- Comment je peux utiliser ma connaissance des émotions pour prendre des décisions me concernant et impliquant/impactant mon client ?
- Comment travailler sur mes émotions pour qu’elles répondent pertinemment à mes besoins, à ceux de mes clients ?
- Comment je peux réagir la prochaine fois vis-à-vis de mon client ? Comment je peux poser des limites saines ?
Cet outil révèle la puissance de l’accompagnement au travers du coaching.
Le rôle du coach est d’amener le client à s’interroger et a mener une profonde réflexion, introspection, permettant de mieux se connaître et de mieux interagir avec les autres.
Le coaching n’apporte pas de solutions, car toutes les solutions se trouvent chez le client, le coach vous aide à révéler, faire émerger les meilleures solutions qui résident en vous.
Investir dans un coaching, c’est investir sur soi, c’est parvenir à franchir ses propres limites conscientes ou inconscientes, résoudre des situations que vous ne parvenez pas à résoudre seul.e et qui peuvent vous empoisonner des années.
Nous accumulons un tas de connaissances et de savoirs, mais nous n’apprenons pas à nous connaître véritablement, si ce n’est qu’au travers de nos traits de personnalité. Apprendre à s’écouter et à prêter attention à nos émotions, à se faire confiance contribue à optimiser nos comportements pour notre bien-être et éviter de s’auto-polluer par la culpabilité, la frustration, la honte ou la colère.
Le travail avec un coach, permet de faire sauter ces verrous inconscients, en agissant sur soi, cela produira un effet sur l’entourage et l’environnement.
L’intelligence émotionnelle est un des leviers vers la meilleure version de soi même.
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