La confiance, clé de la croissance ?
Les Français sont plus méfiants que la plupart des habitants des autres pays développés : 21% déclarent faire confiance aux autres, 66% chez les Suédois. (P. Cahuc la Société de Défiance 2007).
D’après F. Dupuy « La faillite de la pensée managériale » : LA CONFIANCE
La confiance, une nouvelle recette managériale ?
Oui peut-être mais…..au-delà des qualités personnelles évidentes qu’elle implique : la sincérité, la compétence, le souci des autres, que faut-il d’autres pour la rendre effective au sein de l’entreprise pour plus de performance et moins de souffrance au travail (pour 42% des salariés et 50% des managers, le climat social s'est dégradé depuis un an) ?
Après la pression, la multiplication des moyens de contrôle en tout genre, le délire de procédures : reporting, process, la mesure par des indicateurs de performance, le contrôle de gestion en tous sens….une méthode du non-dit, celui de la coercition, outils proches de la bureaucratie, tout ceci nourrissant « le marché du management », le prêt-à-manager, oubliant l’apport essentiel de la sociologie des organisations.
L’enfer, c’est les autres ?
La France a mis du temps à intégrer les règles du jeu américaines, de la circulation automobile à un croisement sans feux tricolores : chacun doit marquer un stop, chacun passe dans l’ordre de son arrivée. Discipline, mais aussi confiance dans l’autre, au risque de provoquer un incident qui serait tout de suite imputé à celui qui a tenté de « forcer la règle ». La circulation en Inde est un autre exemple de règles du jeu qui dépassent l’entendement occidental : ni droite, ni gauche, mais priorité à la taille du véhicule, utilisation du klaxon, appels de phares qui réduisent l’incertitude des comportements et rendent les acteurs plus prévisibles. C’est l’intelligence des acteurs qui a élaboré des règles du jeu dérogatoires aux règles officielles, basées sur la confiance, pour simplement rendre la circulation possible.
Une utopie de plus ?
Simplifier le cadre défini par les managers, laisser les règles du jeu se déterminer par les acteurs eux-mêmes à l’intérieur de ce cadre, oui bien sûr !
Mais il faut aussi, que chacun obtienne un gain collectif pour laisser une part de son pouvoir aux vestiaires !
La confiance des managers envers ses collaborateurs, outre la confiance entre les collaborateurs eux-mêmes, la seconde implique la première, et celle-ci réclame de se débarrasser de la crainte de perdre son pouvoir et une aspiration naturelle : celle de vouloir tout contrôler de la part des managers.
Créer la confiance collective, développer la simplicité, rendre attractif cette idée, c’est accélérer la croissance de l’entreprise.
Quelques exemples d'entreprises qui se sont essayées à ces nouveaux modèles :
Livre sur le sujet: "les employés d'abord, les clients ensuite".
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